GEJ10 Destruction des idoles de l'auberge

Publié le par estaran


Chapitre 181

 

Destruction des idoles de l'auberge

1/ Quand nous fûmes arrivés chez notre hôte, c'est-à-dire dans la salle à manger de l'auberge, nous prîmes place à notre table, les Pharisiens et les quelques Juifs à la table voisine, et on nous servit aussitôt les poissons fort bien préparés et en bonne quantité, ainsi que du pain et du vin. Et, prenant des poissons et de tout le reste, nous les mangeâmes.

2: Après le repas du matin, nous restâmes assis à table, car Je ne voulais pas Moimême que l'on nous vît trop dehors sans nécessité dans la journée. En effet, il y

avait encore dans cette ville beaucoup de païens jurés qui faisaient le plus grand cas de leurs temples et de leurs faux dieux.

3: Là-dessus, le fils de l'aubergiste vint Me raconter que sa mère avait littéralement rempli sa chambre d'images idolâtres, et qu'il y avait aussi dans cette salle à manger, une statue d'Apollon particulièrement mal faite, dont l'aspect ne pouvait manquer d'inspirer à chacun l'inverse de ce qu'elle était censée représenter, raison pour laquelle il voulait être débarrassé de cet Apollon et des autres faux dieux de sa mère.

4: (Le fils :) << Car, à présent que nous avons appris à Te connaître, ô Seigneur, ces idoles n'ont plus leur place dans cette maison ! >>

5: Je lui dis : << Ton intention est bonne, Mon cher fils ; mais, si tu y mets toimême la main, cela pourrait t'attirer quelques ennuis et beaucoup d'inimitié de la part de vos voisins encore aveugles. Mais en cela, Je t'aiderai, et cet Apollon va disparaître, ainsi que les autres idoles. Va voir si cet Apollon est encore dans son coin, et ensuite, tu pourras aller dans la chambre de ta mère, car tu n'y trouveras plus aucune idole ! >>

6: Le jeune homme se leva aussitôt pour aller voir dans le coin où l'Apollon se tenait jusque-là, et il n'en trouva plus la moindre trace. Alors, il se rendit dans la chambre de sa mère, et là aussi, les centaines d'idoles avaient disparu, ce qu'il alla aussitôt raconter à sa mère, qui était occupée à la cuisine. Elle en fut fort effrayée et dit à son fils :

7: (La mère :) << Mon cher fils, c'est fort bien, mais songe à nos voisins ! Que diront-ils lorsqu'ils viendront chez nous et ne trouveront plus aucune image des dieux dans toute la maison ? >>

8: Le fils répondit : << Laisse-moi leur parler ; je leur dirai que ce même Seigneur et Maître qui a accompli de si grands signes dans notre maison a anéanti tes idoles d'une seule pensée, et alors, ils ne pourront plus rien dire. De plus, nous avons pour nous notre premier magistrat, qui est rigoureux et juste, aussi nos voisins se garderont-ils fort sagement de lui manifester leur mécontentement. >>

9: Satisfaite de cette leçon, la mère accompagna son fils à la salle à manger et Me rendit grâce de l'avoir délivrée si merveilleusement d'une chose à laquelle elle n'avait elle-même jamais beaucoup tenu.

10: Je lui dis : << Va à ta chambre, et, à la place de tes nombreuses idoles, tu trouveras quelque chose qui te plaira bien mieux. >>

11: Alors, elle retourna à sa chambre, et, à l'endroit ou étaient auparavant placées la plupart des idoles, elle vit un coffret d'ébène muni d'une serrure. Ouvrant ce coffret, elle le trouva rempli de pièces d'argent romaines d'une valeur considérable.

12: Elle revint bien vite raconter cela à tous, surtout à son mari et à son fils.

13. L'aubergiste lui dit : << Ce sera assurément bien plus utile à notre maison que toutes tes anciennes idoles ; mais la seule chose qui ait une grande valeur, c'est la parole que nous avons reçue de ce Seigneur et Maître, et que nous recevrons peut-être encore si nous en sommes dignes. Aussi, laissons là ces pièces d'argent

et supplions ce Seigneur et Maître qu'Il veuille bien pourvoir nos cœurs et nos âmes de monnaies d'or et d'argent spirituelles, qui nous seront bientôt utiles dans l'autre vie ! >>

14: Alors, la femme rendit grâce et retourna à la cuisine où étaient les domestiques, afin de leur donner ses ordres pour la journée.

15: Pendant ce temps, le, juge Me disait : << O Seigneur suprême et Maître éternel, ce matin, sur le mont Nébo, Tu m'as promis de répondre bientôt aux deux questions que je T'ai déjà posées - l'une dès hier au soir, la seconde ce matin sur le mont Nébo, lorsqu'un chacal a poursuivi une malheureuse gazelle et l'a dévorée avant de subir lui aussi le même sort à cause d'un aigle géant. Me feras-Tu la grâce de m'éclairer un peu ? >>


Publié dans LES IDOLES

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